Décés de Soeur MARIE-CLAIRE, Née Marie-Thérèse BONNERT

 

Tournon le 18 mars  2012

 

 

  Bien chères Sœurs,
toute sa famille humaine et religieuse et vous tous ses amis et connaissances,

       Ce samedi 17 mars 2012, vers 19 H, notre Sœur Marie-Claire BONNERT se trouvait saisie dans les bras de Notre Dame qui la présentait à son Fils, Jésus-Sauveur. C'était notre prière à Marie depuis trois jours, car nous devinions la peine de notre sœur, épuisée par une respiration irrégulière et particulièrement éprouvante....

Quelle joie pourtant lorsqu'elle a reçu Sœur Marie de la Croix arrivée très vite de Madagascar : ce furent des heures de bonheur fraternel, même si la parole devenait déjà rare et épuisante. Et voilà que Sœur Marie du Sacré-Cœur, la troisième religieuse de la famille venait aussi de Saint Marcellin ! Les liens spirituels plus forts que ceux du sang créent une entente tacite et si mystérieuse que les mots deviennent impuissants pour traduire ce que le cœur profond recèle....

Beaucoup de sœurs dans la Congrégation et vous qui l'avez vue à l'œuvre dans sa mission apostolique, connaissent le dynamisme déployé par la sœur enseignante et directrice, passionnée par l'éducation des enfants, très proche de leurs familles. Pleine de compassion pour chacun, elle maniait facilement l'humour tout en restant très discrète.

De son enfance vécue à la campagne, elle avait gardé l'amour de la nature : son admiration se traduisait par une permanente action de grâce à l'égard du Créateur, et une grande simplicité. Elle aimait se promener dans le jardin et dès la première éclosion du printemps, elle savait découvrir les violettes précoces dissimulées sous des arbustes pour les apporter avec joie à la communauté ; de même pour les premiers perce-neige...

Lorsqu'elle reçut la responsabilité de la Maison, elle devint imbattable au niveau de l'accueil, à l'égard de chacune de ses sœurs d'abord, également pour toute personne qu'elle recevait : la porte qui s'ouvrait symbolisait le cœur de notre sœur ouvert par la grâce du Christ et rappelant la Parole de Jésus : « Qui accueille celui que j'aurai envoyé, m'accueille ; et qui m'accueille, accueille Celui qui m'a envoyé. » Jn 13, 20

Reconnaissante pour le travail minutieux de Monsieur Hubert, le jardinier, elle se plaisait à cueillir des légumes pour le repas de ses sœurs, et participait volontiers à "la pluche" avant de s'affairer aux multiples occupations que ses reponsabilités de maîtresse de maison lui procuraient.

Son souci constant : créer l'unité dans la communauté. Pour cela, elle cherchait toujours comment améliorer les relations, faire des liens, rendre les sœurs heureuses en dédramatisant les situations avec un grand respect des personnes.

Elle s'ingéniait à mettre en valeur les talents de chacune ; réalisait des petites merveilles en rapport avec chacune, à partir d'un matériel tout simple ; elle soulignait encore la moindre petite attention dans laquelle elle lisait ce désir de communion profonde, notre vocation particulière et notre mission commune : révéler le visage de Jésus miséricordieux. 

        Elle savait exprimer sa reconnaissance pour le moindre service rendu.

   Très attachée à la Congrégation, elle participa pendant plusieurs mandats au Conseil général, témoignant de son bon sens, de son humilité et de sa gentillesse, sans aucune prétention, se croyant souvent "pas capable de....",  s'effaçant devant les besoins des autres.

              Lors des diverses fêtes vécues en communauté, elle trouvait toujours un petit mot, un texte jovial, qu"elle composait elle-même. Poète à ses heures, elle aimait créer pour Noël, Pâques, ou pour les fêtes des supérieures, soucieuse de favoriser l'harmonie que son bienveillant sourire appelait.

Très habile de ses doigts, ingénieuse, les broderies, le tricot, les motifs de décoration pour napperons, porte-serviettes n'avaient plus de secret pour elle qui portait le souci de la Kermesse en faveur de la mission à Madagascar, plusieurs mois à l'avance. Elle était en lien avec l'Association des mamans qui élèvent seules leur enfant : elle leur faisait passer de la layette, des couvertures, des bonnets tricotés par nos sœurs aînées, des jouets etc...

  Depuis 2009, une petite communauté, Béthanie, lui permettait de goûter un repos bien mérité et la gardait en contact avec notre jeune sœur française et une sœur malgache. Elle aimait dire : "ça me rajeunit !" 

Que de souvenirs a-t-elle racontés et d'anecdotes amusantes. Les livres évoquant la vie d'autrefois la passionnaient.

        Sœur Marie-Claire nous laisse le témoignage d'une religieuse entièrement donnée au Seigneur et aux autres, mettant en pratique un aspect de notre spiritualité qui nous est cher : dans toutes nos rencontres, nous voulons transmettre à chacun
"un regard de bienveillance créatrice".

 

 

 

Mère Marie Fabienne
Supérieure Générale

 

 

Voici les différents postes où Sœur  Marie-Claire a voulu témoigner
la tendresse de Jésus

                                             

 

 

 

Acrostiche composé
par Sœur Marie-Claire

 

 

Mais, quelle est cette musique étrange ?

Avec des paroles surprenantes ?
« Relevez la tête ! Écoutez !

Il est né le Roi de la Paix,
         et Il vient sauver le monde » !
« Comment cela se peut-il  ?

Laissons-nous conduire jusqu'à Bethléem » !

Arrivés au petit matin, stupéfaction des bergers :
« Il est bien pauvre ce Roi couché sur la paille ! »

Rapprochez-vous, dit Joseph, voyez Celui qu'ont annoncé les prophètes. »

Et Marie contemplait son Enfant, l'Enfant-Dieu.

 

 

 

 

 

 

 

 

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